18 février, 2010

La provocation... Wine not ?





S'il est un univers ou le nom de marque a pris et prend de plus en plus d'importance, entre appellations plus ou moins bien appréciées et reconnues et étiquette pour séduire et fidéliser le consommateur, c'est bien celui des vins (à consommer avec modération).

Une tendance se confirme et s’affirme dans ce monde en compétition : rebaptiser et sortir des sentiers battus pour mieux parler à cet acheteur occasionnel qui fait toujours plus défaut, ce néophyte du vin plus sensible au marketing qu’à l’AOC !

Si beaucoup de viticulteurs valorisent toujours les dimensions « terroir et tradition », au risque de se perdre dans des marques sans distinctivité réelle, d’autres n’ont pas peur de jouer sur un registre moins conventionnel, à l’export comme en France. Et en termes de provocation, nous avons relevé quelques grands crus !

Pour commencer, en Angleterre vous pourriez retrouver sur votre table un vin pourtant bien français répondant au nom lui très anglo-saxon de « Bitch ». Étiquette rose et police élégante, le nom s’affiche si fièrement qu’il en ferait presque oublier son sens peu orthodoxe. Shocking ? Pas tout le monde apparemment, c’est un franc succès pour ce Côte de Provence qui d’après les spécialistes ne démérite d’ailleurs pas. Autre Cocorico pour le moins irrévérencieux, c’est cette fois outre-atlantique, où les Américains peuvent ouvrir un bonne bouteille de Fat Bastard ! Le vin français le plus vendu au Etats-unis. Autre succès de marque « décalée » le vin Frogs’s piss qui à travers une grivoiserie toute anglaise fait une référence à sa provenance, sans se prendre au sérieux ! Mais la palme de l'auto dérision revient sans doute à ARROGANT FROG, dont le personnage se décline avec un humour extraordinaire de son Languedoc natal jusqu'à l'autre bout du monde, Asie comprise, et dans toutes les couleurs.

Des succès qui au-delà de noms provocateurs très accrocheurs bénéficient également de l’aura toujours prestigieux qui entoure les vins français, réputés de qualité. Pourtant en France aussi on peut boire du « Vin de merde », dans le Languedoc chez le restaurateur qui l’a lancé pour promouvoir les vins de sa région, à moins que vous ne préfériez le rouge qui tâche version branchée, un bon « RED PIF » bio et de chez nous… Enfin des étiquettes qui marquent ! Sans doute plus faciles à retenir et repérer. N'est-ce pas le rôle fondamental de la marque ? À votre santé ! (Et à suivre…)